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La Nouvelle-Zélande, pays relativement petit, recèle d'impressionnantes quantités de lieux à visiter! Aussi, faute de temps, je me suis "contenté" de faire le tour de l'île du Nord. 
Même si elle représente moins de la moitié de la superficie du pays, cette île concentre la majorité de la population ; et surtout, la quasi-totalité des maoris y vivaient avant l'arrivée des "Pakehas" (européens) : 70 "iwis" (tribus) vivaient sur celle-ci, contre seulement 5 au sud!

Les Maoris auraient commencé à coloniser "Aotearoa" (la terre du long nuage blanc, nom maori de la NZ) vers la fin du premier millénaire de notre ère en plusieurs vagues d'immigration.
On en sait très peu sur la terre natale de ces premiers immigrants, mais il est sûr qu'ils venaient de Polynésie, à priori Ra'iate'a, une île de l'archipel de la Société (où se trouve Tahiti). 
La mythologie maorie appelle cette terre "Hawai'ki", sans pouvoir la situer avec exactitude. Cette île primitive représente aussi le lieu où les âmes des guerriers retourneraient après leur mort.
Il est probable que ces premiers colons aient été forcés de quitter leur terre à cause de guerres et/ou de pénurie de nourriture. Aussi, ils ont construit d'immenses double canoës, sur lesquels ils ont traversé le vaste océan pacifique, emportant avec eux des plants de patate douce ("kumara"), des poules... Et des rats! Ces passagers clandestins sont à l'origine d'un vrai désastre écologique, car ils détruisent la faune et la flore locales. 
Quoi qu'il en soit, ces immigrants ont trouvé en NZ une terre plus grande que n'importe quelle autre île Polynésienne, et ils ont pu créer une société et une culture propres très complètes.
Par exemple, le "haka". Vous avez sûrement vu les "All Blacks" (l'équipe nationale de rugby) faire cette danse guerrière avant un match : yeux exorbités, langue sortie et gestes provocateurs. Il s'agissait d'une cérémonie pour faire comprendre à tout étranger que la tribu était prête à défendre férocement sa terre en cas d'attaque : en effet, en ces temps ou la guerre était quasi continuelle entre les clans, la moindre preuve de faiblesse pouvait mener à la destruction! Et pour l'anecdote, la langue dehors signifie "vous avez l'air délicieux" : l'humiliation ultime pour un guerrier étant de se faire dévorer par ses ennemis, cette provocation avait de quoi faire réagir!

Mais aujourd'hui, les maoris sont en minorité en Nouvelle-Zélande. Depuis 1840 (date à laquelle le pays est entré dans l'empire britannique), le pays s'est incroyablement anglicisé : les gens boivent du thé à toute heure, sont fan de rugby et de criquet, et conduisent à gauche! Un vrai coin d'Angleterre dans le Pacifique Sud!

Ma première destination dans ce pays a été la pointe Nord : le Northland. Ici, on se croirait dans le sud de l'Angleterre. Les villes sont tournées vers la mer et les ports regorgent de bateaux à voile parfaitement soignés! D'ailleurs, Auckland est surnommée "the City of sails" (la ville des voiles) et est le départ de la Coupe de l'America : ce n'est pas un hasard!

C'est dans cette péninsule s'étirant vers le Nord que j'ai participé à ma première mission, à peine débarqué de l'avion. 
Ocean's Watch est une ONG qui affrète depuis quelques années deux bateaux pour les îles au nord du pays, emmenant avec eux des biologistes de marine pour étudier le recul des récifs coralliens et de la faune aquatique qui y vit.
Cette année, deux bateaux partaient pour une mission de 7 mois : première destination, Vanu'atu. Le capitaine du plus petit des deux bateaux (38 pieds) m'a d'ailleurs proposé de me joindre à eux : il cherchait un marin pour le seconder, puisque les biologistes du bord n'étaient pour la plupart jamais montés sur un bateau.
Malheureusement, la traversée devait durer près de deux semaines, ce qui m'aurait obligé à rayer la Nouvelle-Zélande de ma liste, et probablement à décaler mon prochain avion à grand frais. J'ai donc dû dire non, plus qu'à contrecœur... La prochaine fois!
En attendant, le bateau avait besoin de petites mains pour aider aux derniers préparatifs avant le grand départ, ce que j'ai fait avec plaisir!

Après ces quelques jours passés à bord, je suis descendu dans le centre du pays, à Tongariro. Plusieurs scènes du "Seigneur des Anneaux" (LE film qui a fait découvrir les beautés de la Nouvelle-Zélande au monde!) ont été tournées ici. J'en ai profité pour faire le "plus beau trek à la journée de NZ", qui passe par... le Mordor ( seulement pour les connaisseurs de LOTR!).

J'ai ensuite continué vers le Sud, m'arrêtant plusieurs fois en route pour Wellington, autoproclamée "the coolest little capital in the world"! Et en effet, la petite capitale, elle aussi tournée vers la mer, à tout pour plaire, à commencer par sa taille humaine très agréable! 

Après quelques jours dans la région, je suis remonté jusqu'à Napier, sur la côte Est. La ville a été détruite en 1931 par un tremblement de terre, et entièrement reconstruite dans le style Art Deco. De plus, elle est situé dans Hawke's Bay, ou sont vinifiés certains des meilleurs blancs du pays!

L'étape suivante, dans le centre, m'a permis de voir le plus grand lac du pays, le lac Taupo, et la région thermale autour de Rotorua, surnommée Sulphur City à cause de l'odeur s'échappant d'a peu près partout : à tous les coins de la ville s'élèvent des colonnes de fumées, des geysers et de bains de boue bouillonnant... Incroyable!

J'ai ensuite poursuivi ma route vers le Nord, dans la Péninsule de Coromandel, réputée, à juste titre, pour la beauté de ses paysages. 

Après quelques jours à profiter des nombreuses opportunités touristiques de la région, je suis retourné à Auckland, ou plus exactement à Albany, à sa périphérie.
Là m'attendait ma deuxième mission néo-zélandaise, où j'ai aidé à replanter un coin de "native bush".
La Nouvelle-Zélande est internationalement reconnue comme l'un des pays les plus écolos du monde. Cette réputation est loin d'être imméritée, mais s'explique au moins en partie par les nombreuses plaies écologiques que le pays a dû surmonter. Après les rats apportés par les premiers maoris, d'autres espèces invasives ont suivi, notamment venues d'Australie dans les valises des européens : chiens, chats, furets, mais aussi eucalyptus ou encore mûrier. Ces espèces ont rapidement pris le pas sur la faune et la flore locales. Le kiwi, par exemple, ne survit plus que dans quelques poches préservées où les animaux domestiques ne sont pas tolérés, et sur les îles sanctuaires au large. 
Les forêts de kauris (des arbres immenses dans les troncs desquels les maoris sculptaient d'immenses canoës de guerre pouvant accueillir jusqu'à 150 personnes!) ont été rapidement décimées par les maoris d'abord, puis par les blancs, et ont maintenant du mal à reprendre leurs droits : face à des eucalyptus qui grandissent en quelques années, ces arbres qui prennent 150 ans pour atteindre leur taille adulte n'ont aucune chance...
Mais heureusement, le pays regorge maintenant d'espaces protégés, et les initiatives personnelles sont légion! Aussi, l'endroit où je suis venu aider était une petite ferme composée de quelques moutons et chevaux, un petit potager, et de larges espaces destinés à redevenir sauvages. 
Mais le chemin est long avant d'en arriver là. En effet, si les plantes adultes sont capables de se défendre seules contre les espèces invasives, c'est une toute autre histoire pour les jeunes pousses. Aussi, après avoir défriché l'espace et planter les jeunes pousses, il faut sans cesse prendre garde aux mauvaises herbes, et replanter les pousses arrachées par les oiseaux. Au bout de quelques mois, les plantes sont capables de se protéger d'elles mêmes contre bon nombre de dangers, mais il faut quand même prendre garde à ce que les espèces à croissance rapide ne prennent pas le pas, ou que les mûriers n'étouffent pas les jeunes arbres. Après quelques années de ce travail quotidien, le bush peut enfin de défendre seul, et c'est un vrai plaisir de se promener sous les frondaisons où de nombreuses espèces locales trouvent refuge!
Voilà une belle mission, qui m'a permis de finir mes péripéties néo-zélandaises en beauté!

Nouvelle-Zélande
Tristan sera bientôt en Nouvelle-Zélande
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