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Le Nord jusqu'a Mendoza, Cordoba et Buenos Aires

 

Nous avons pris notre temps pour visiter le Nord, autour de la charmante ville de Salta : la quebrada de Purmamarca, une longue vallée aux allures de canyon entouré de hautes montagnes, la vallée des peintres, qui doit son nom aux couleurs chatoyantes des montagnes qui l'entourent (l'une d'elle s'appelle, à juste titre, la montagne aux sept couleurs!), les petits villages perdus dans les montagnes, les déserts de cactus... Nous avons poussé jusqu'à Cafayate (prononcez "cafachatté" en espagnol d'Argentine), qui se trouve au Nord de la route des vins, pour goûter le fameux Torrontes, un délicieux cépage de blanc très réputé dans ce coin la.

 

Nous sommes ensuite descendus plein sud jusqu'à Mendoza, LA capitale argentine du vin : 75% de la production nationale de vin vient de cette vallée! Le cépage le plus répandu est bien sur le Malbec, et nous en avons goûté de toutes les qualités pendant les trois jours mémorables que nous y avons passés! J'ai longuement hésité à travailler dans l'une des nombreuses exploitations viticoles de la région, d'autant plus que l'époque des vendanges commençait, mais j'ai finalement pris le parti de tenter ma chance en Patagonie. Après tout, le meilleur vin du monde reste français!

 

 

Nous avons donc quitté les contreforts de la Cordillère pour nous rendre dans le centre du pays, à Córdoba, la deuxième ville d'Argentine, où nous avons passé quelques jours, le temps de découvrir le centre et ses principaux monuments, avant de filer vers Buenos Aires.

La capitale est une ville bouillonnante où nous nous sommes régalés pendant 4 jours : entre les musées, les cours de tango, le Malbec et la viande rouge, il y a de quoi s'occuper! Puis il était temps pour Albane de traverser le Rio de la Plata qui nous séparait de Montevideo, tandis que je faisais route au sud, direction la Péninsule Valdez.

 

Patagonie

 

La peninsula valdez est une presqu'île transformée en réserve naturelle car elle sert de point de ralliement de toutes sortes d'animaux marins tout au long de l'année : des baleines, des lions de mer, des manchots de Magellan, des éléphants de mer, et des orques venus manger tout ce qu'ils peuvent attraper! Malheureusement, ce n'était pas la bonne saison : les baleines étaient reparties au large et les orques ne chassaient pas encore les lions de mer... Si j'étais au courant pour les baleines, je pensais avoir la chance d'observer un de ses énormes animaux "beacher", c'est-à-dire s'échouer volontairement pour attraper les jeunes lions de mer un peu trop proches de l'eau! C'est en effet le seul endroit au monde où les orques pratiquent cette technique de chasse particulièrement spectaculaire!Heureusement, la péninsule est quand même un endroit magique, digne de tous les clichés patagoniens : c'est une presqu'île complètement plate, semi désertique et battue par les vents, avec vue sur la mer à 360 degrés!La région est également connue pour ses petits villages... gallois! Les immigrants du pays de Galles ont en effet étéparticulierement nombreux a s'installer ici, et il est ainsi possible de prendre le thé accompagné de torta negra, ou toute autre sorte de pâtisserie galloise!

 

J'ai ensuite repris le bus pour quitter la côte atlantique de la Patagonie, direction Bariloche et le "lake district". Ici, c'est la Suisse : des montagnes, des lacs, et du chocolat! En hiver, toute la province se remplit de skieurs, mais à cette époque (nous sommes à la fin de l'été austral), ce sont plutôt les marcheurs qui viennent remplir les hôtels : les ballades ne manquent pas, toutes plus belles les unes que les autres!

 

C'est également de là que je suis parti au Chili pour rejoindre ma mission. En effet, la ferme la plus intéressante que j'aie trouvée ne se situe pas en Patagonie, mais en Araucanie, de l'autre côté de la Cordillère. Si la situation géographique et topographique de la région est la même qu'en Argentine, il y pleut beaucoup plus et les paysages s'en ressentent! J'étais un peu déçu de ne pas avoir trouvé de ferme en Argentine, mais cet aléa m'a permis de découvrir le Chili, pays ou je n'étais jamais allé, et où je me suis régalé grâce à la gentillesse des chiliens, et notamment à celle de mes hôtes, qui m'ont reçu comme un vieil ami!

La ferme en elle-même était très diversifiée : on y cultivait du blé, de l'avoine et du colza (en rotation, chaque année une graine différente), de la betterave, des noix et noisettes (pour Ferrero Rocher notamment!), et élevait des moutons et des vaches. Pour compléter le tableau, il y avait également un lama et son bébé, un cheval et 19 chiens! Malheureusement, la ferme était trop au nord pour être dans le pays des gauchos, ces cow-boys d'Amérique du sud dont je voulais tant découvrir la culture. Mais en échange, j'ai pu avoir un profond aperçu de la vie dans les champs et de la culture chilienne, et j'ai adoré ce que j'y ai découvert! Je cherchais une expérience plus "agricole" qu'à proprement parler éco-volontaire, et j'ai été servi. Grâce à la grande diversité de cultures de la ferme, j'ai pu apprendre un peu de tout! De la période de cueillette des noisettes (maintenant) et des noix (d'ici un petit mois) aux cycles de la vache et du mouton en passant par l'irrigation et l'enrichissement de la terre, j'ai pu me faire une petite culture agricole! Si l'on rajoute à ça les quelques recettes chiliennes que j'ai apprises de la maîtresse de maison, les parties de pêche au saumon, les "asados" (barbecues) de mouton et les ballades dans les parcs nationaux à quelques dizaines de kilomètres, j'ai passé trois semaines passionnantes qui sont passées en un éclair! Et en plus, j'ai fait d'énormes progrès en espagnol, seule langue parlée sur place! Je suis donc reparti en ayant fait le plein de souvenirs, et suis maintenant en route pour l'Uruguay, de l'autre côté du continent sud américain..! Il me faudra trois jours de bus pour rejoindre ma destination, Montevideo.

 

Uruguay

 

A peine descendu du dernier bus, enfin arrive a Montevideo, le calvaire continue : les chauffeurs (de taxis et de bus...) ont decide de faire greve... Il me faut donc encore patienter quelques heures pour, enfin, arriver a destination et pouvoir poser mon sac!

Heureusement, Montevideo est une jolie ville et a vite fait de me faire oublier ces tracas! De plus, j'y retrouve Albane, et ai donc la chance de rencontrer de nombreux locaux et etudiants installes sur place, rendant mon sejour d'autant plus agreable.

D'ailleurs, nous avons vite fait de quitter la capitale pour continuer vers l'Est,  jusqu'à Punta del Diablo, petit village de pecheur pris d'assaut l'ete par des hordes de surfers... Enfin c'est en tout cas ce que l'on nous a dit puisque nous sommes en hors saison et ne pouvons pas verifier nous meme : tant mieux! Apres y avoir passe le week-end, nous rebroussons chemin vers montevideo en nous arretant plusieurs fois en chemin, notament pour passer une nuit a Cabo Polonio : ce petit village n'est pas relie au reseau electrique national, et la nuit etoilee y est d'une qualite rare! Nous avons egalement fait un arret a Punta del Este,  grosse station balnéaire, mais surtout capitale touristique de la Jet Set Sud américaine!

 

La jolie capitale de la "Suisse de l'Amérique Latine" est une ville agreable a vivre. Elle est ceinte d'immenses plages, constellee de jolis parcs, et l'on y trouve des asados a chaque coin de rue! Car vivre a Montevideo, cela veut surtout dire se faire des amis, et l'asado est l'une des composantes fondamentales de la vie sociale locale! D'autant plus que la viande y est absolument divine.

 

Malheureusement, apres une derniere escapade a Colonia del Sacramento, une petite ville coloniale magnifiquement conservée, il est deja temps pour moi de repartir. Les deux semaines en Uruguay sont deja terminees, et elles ont file a toute vitesse!

 

Chili

 

Je refais en quelques heures le trajet qui m'a pris plusieurs jours il y a quelques semaines : l'avion a du bon! Car en effet, me revoila au Chili, plus exactement a Santiago. Cet arret n'etait pas au programme initial de mon tour du monde, mais il faut s'y arreter pour prendre un avion pour la Polynesie : j'ai donc decide d'y passer quelques jours.

 

Si je quitte l'Uruguay a regret, ma peine est adoucie par la joie de retrouver les chiliens! Car comme vous le savez, j'ai déjà passé quelques semaines dans le sud de ce long pays pour y travailler chez Carlos.


Santiago est une immense ville moderne, sans intérêt touristique majeur mais avec une "buena onda", une bonne atmosphère!
Je n'y ai pas trainé, profitant des quelques jours qui me restaient pour me rendre à Valparaiso, sur la côte. La cité de Pablo Neruda est une ville où l'activité artistique bat son plein! C'est également là que nous avons subi une alerte tsunami! Si la vague ne s'est finalement pas montrée, la soirée sur l'une des nombreuses collines de la ville était inoubliable!

 

Ile de Paques

 

Voilà 6 mois que j'arpente le continent Sud-Américain, si accueillant et si beau, et je le quitte le cœur gros de nombreux souvenirs de lieux et de rencontres. Heureusement, mon étape suivante m'a permis de faire la liaison en douceur entre les cultures sud-américaine et polynésienne : en effet, l'île de Pâques représente la frontière Est du triangle Polynésien (les deux autres sommets étant Hawaii au Nord et la Nouvelle-Zélande a l'Ouest), mais appartient au Chili. Aussi, les gens, les paysages et la culture locale sont résolument polynésiens, mais on y parle encore l'espagnol! Que rêver de mieux?

 

Je suis resté une petite semaine sur cette île, la plus isolée du monde, et je me suis régalé! La beauté de l'île à elle seule justifierait le voyage sur ce petit point au milieu du Pacifique, à 2 000 km de toute terre habitée, mais on y vient surtout pour les Moaïs, ces immenses têtes de pierre qui recouvrent littéralement l'île! Lorsque l'on s'y promène et que l'on cherche un coin pour s'assoir, il est impératif de faire attention ou l'on pose son auguste postérieur : quasiment toutes les pierres sont des Moaïs, ou des parties brisées de l'un d'eux!

Chaque tête représente l'esprit d'un ancien, traditionnellement enterré au pied de la statue. C'est pourquoi il n'y a pas deux statues identiques : elles sont gravées en fonction des traits du mort. Ces monuments, jouaient un rôle capital dans la structure sociale des premiers habitants de l'île : elles assuraient au chef de chacune des 12 tribus de l'île le Karma, l'énergie vitale et magique qui permet d'avoir de bonnes récoltes et une pêche fructueuse. Certains croient même que cette énergie servait à déplacer les statues par lévitation!
Car en effet, ces immenses statues (la plus grande fait 22 mètres de haut!) sont sculptées dans une montagne au centre de l'île, puis acheminées sur les "Ahu", les plateformes rituelles, tout autour de l'île...
Plus sérieusement, les scientifiques pensent aujourd'hui que les travailleurs faisaient "marcher" les pierres, en avançant tour à tour le côté droit, puis le côté gauche, et ainsi de suite : en un mot, un travail de titan!

Il y aurait énormément à dire sur l'histoire de cette île, comment les premiers habitants sont arrivés (vraisemblablement des Marquises, à 3 200 km de la, distance parcourue sur leurs pirogues à balancier!), comment ils ont instauré la culture (en apportant toutes sortes de graines avec eux), comment fonctionnaient leurs structures sociales, comment les têtes étaient construites, pourquoi la production de têtes s'est arrêtée quasiment du jour au lendemain, pourquoi la majorité d'entre elles a été mise à terre etc... Mais ce mail n'a pas pour objet d'écrire une thèse sur l'île de Pâques, aussi vais-je m'arrêter la! Si cette histoire passionnante vous intéresse, je vous invite à lire la page Wikipedia, très bien instruite à ce sujet.
Mais, comme vous l'aurez compris au travers de ces quelques lignes, l'île de Pâques m'a emballé : c'est un lieu chargé d'histoire qui a réussi à garder une identité forte, et il y a énormément à y découvrir!

Cette étape est donc passée à toute vitesse, avant que je rejoigne le cœur de la Polynésie, la Polynésie française.

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Tristan etait en Argentine
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